Corrosion des armatures dans les bétons fissurés et carbonatés
Résumé
Dans cette étude, nous nous intéressons à la durabilité des aéroréfrigérants des centrales
nucléaires d'EDF. Ces ouvrages présentent des états de fissuration plus ou moins
prononcés. Ceux-ci peuvent être dus au retrait empêché ayant pour origine des phénomènes
physiques (cycles d’humidification/séchage, dilatation thermique différentielle due à l’écart
thermique entre les parois internes et externes de l’aéroréfrigérant) et/ou des aspects
mécaniques (action du vent et sollicitations résultants des tassements différentiels).
Les fissures facilitent la pénétration dans le béton du dioxyde de carbone présent dans
l’atmosphère. Ce phénomène favorise la carbonatation qui par la suite conduit à la
dépassivation puis à la corrosion active des armatures en fond de fissure. L’expansion de la
couche de rouille peut provoquer le développement de nouvelles fissures dans la structure,
menaçant ainsi sa durabilité.
Le but de cette thèse est de déterminer l’influence des fissures préexistantes ainsi que l’effet
des conditions environnementales (ensoleillement, précipitations, humidité relative de l’air
ambiant) sur la cinétique de corrosion induite par la carbonatation du béton d’enrobage des
aéroréfrigérants. Les résultats obtenus seront utilisés par la suite afin de développer un
modèle opérationnel prenant en compte les paramètres précédents (action EDF). Le modèle
serait utilisé in fine par EDF pour évaluer la cinétique de dégradation des tours du parc
nucléaire dans le but d’optimiser le programme de suivi et de leur maintenance.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)